Aucun respect pour l’usager du service public au togo

Bien le bonjour,
Ce mardi 20 avril 2016, un incident malheureux auquel je me suis confronté plus d’une fois, m’est encore arrivé au Ministère des Postes et de l’Economie Numérique. Ma présence sur ces lieux n’était ni hasardeuse, ni improvisée, ni aventureuse. Elle se justifiait par le besoin d’avoir des éléments crédibles et suffisants pour la production d’un rapport sur : la francophonie numérique, horizon 2020. Je n’ai toujours pas digéré l’incident en question pour des raisons liées à mon état d’esprit et à mes convictions profondes.
Il semble que notre âge soit le premier facteur qui révèle notre incompétence à remplir certaines tâches avec responsabilité et assiduité. Il est difficile à des aînés aujourd’hui de confier des tâches importantes à des jeunes, comme moi, parce qu’ils estiment que nous n’avons ni le talent, ni la détermination et encore moins les ressources nécessaires qu’il faut pour arriver à les remplir. Pour ceux qui ont le courage de prendre ce pari sur nous, jeunes, ils sont rapidement désenchantés par la tournure des événements, notamment la condescendance des autres aînés qui ne pensent pas comme eux. Ce n’est pas la première fois que je suis confronté à une telle situation. Mais jamais, je n’ai eu le courage d’en parler parce que j’estimais que le moment viendra. Et bien, le moment est venu de lancer un message en direction de ces personnes âgées qui n’ont aucun respect pour notre jeune génération.
Si nous sommes plus enclin à la platitude aujourd’hui, c’est de votre faute.
Si nous n’arrivons pas à remplir des tâches avec abnégation, c’est de votre faute.
Si nous nous complaisons dans les démons de la médiocrité, c’est de votre faute.
Pourquoi ? Pour la simple et unique raison que vous nous sous-estimer un peu trop. Nous n’avons ni la déférence, ni la révérence que nous méritons. Dois-je avoir 40 ans, une barbe non-rasée sous le menton, des cheveux blancs pour être mieux considéré ? NON. Le mépris envers cette jeunesse émergente se remarque au quotidien dans de nombreux actes. En circulation, à une demande d’embauche, à un entretien, à une agence de téléphonie mobile, à un restaurant, à une réception… Le ton et le regard avec lesquels vous êtes accueillis vous révèlent déjà ce à quoi vous devriez vous attendre. Mais j’ose croire que tout ça changera peu à peu.
Ma collègue béninoise, Mylène Flicka, a déjà soulevé cet aspect de la chose dans un brillant article intitulé : et si la jeunesse était un crime ?
La colère ne résout jamais rien mais elle aide parfois à prendre les décisions qu’il faut. Une comme celle que vous lirez entre les lignes qui vont suivre.
Mme @cinalawson vous allez bien ? Moi, non.
— Guillaume Djondo (@Djosena) 20 avril 2016
Mme @cinalawson j’ai été épouvanté par l’acceuil que m’a réservé votre Directeur des affaires communes, ce matin.
— Guillaume Djondo (@Djosena) 20 avril 2016
Il est important que vous @cinalawson rappeliez à vos collaborateurs, qu’ils sont des agents du service public et nous, ses usagers.
— Guillaume Djondo (@Djosena) 20 avril 2016
A ce titre, ils nous doivent un minimum de respect quand nous venons vers eux pour des besoins d’information, Mme @cinalawson
— Guillaume Djondo (@Djosena) 20 avril 2016
La production d’un rapport sur la « stratégie de la francophonie numérique, horizon 2020 » nécessite des informations crédibles @cinalawson
— Guillaume Djondo (@Djosena) 20 avril 2016
Impossible de trouver des éléments de réponse, plus crédibles, ailleurs que dans votre ministère. @cinalawson
— Guillaume Djondo (@Djosena) 20 avril 2016
Mais la réaction de votre collaborateur m’a laissé pantois et sans voix. Mme @cinalawson
— Guillaume Djondo (@Djosena) 20 avril 2016
Le principe de transparence du service public, exige qu’un minimum d’information soit porté à la connaissance des usagers. @cinalawson
— Guillaume Djondo (@Djosena) 20 avril 2016
J’aurai compris si votre directeur des affaires communes avait pris le temps de s’imprégner de mon inquiètude. Mais non… @cinalawson
— Guillaume Djondo (@Djosena) 20 avril 2016
Ce monsieur a préféré évoquer un vice de procédure aussitôt que je suis arrivé, plutôt que de se saisir de mon inquiétude. @cinalawson
— Guillaume Djondo (@Djosena) 20 avril 2016
Le ton discourtois qu’il a pris par la suite m’oblige à vous faire par de ce malheureux incident via twitter. Mme @cinalawson
— Guillaume Djondo (@Djosena) 20 avril 2016
Puisque je suis convaincu de ne pas pouvoir vous rencontrer en personne même si je l’aurais voulu. @cinalawson
— Guillaume Djondo (@Djosena) 20 avril 2016
Quoiqu’il en soit, le rapport sera quand même produit avec ces quelques éléments trouvés sur votre blog. @cinalawson
— Guillaume Djondo (@Djosena) 20 avril 2016
En espérant que votre Community manager, vous transmettra, ces mots, quoique j’en doute, portez-vous bien, Mme @cinalawson . Bien à vous !
— Guillaume Djondo (@Djosena) 20 avril 2016
A l’heure où l’on nous vante les mérites d’une administration mettant un cap sur la modernité, que ces quelques lignes permettent à nos gouvernants de prendre la véritable mesure des choses. Il ne suffit pas que de parler, il faut agir. Mon vœu est de ne plus être confronté à une telle situation parce qu’on aurait commencé à prendre, les miens et moi, au sérieux.
A très vite !
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