Guillaume DJONDO

De la nécessité de renouveler la classe politique Togolaise

Crédit image : togoportail.net
Crédit image : togoportail.net

Salam à toutes et à tous.

A Lomé, les manifestations du 21 novembre dernier et celles d’hier, 28 novembre 2014 prouvent à suffisance combien la rue, ce pouvoir incontournable dans les années 1990 a perdu de son caractère sacré. Rien de bien surprenant si on se réfère aux différentes marches et manifestations qu’il y a eu depuis 2010, soit 184 samedis en tout. L’usure du temps a consumé progressivement la seule force extérieure, ce pouvoir souverain, ce mode irréfutable de pression que pouvait avoir l’opposition Togolaise. Le manque de stratégie aigu et ce refus patent des acteurs de l’opposition se remettre en cause en sont pour quelque chose. Et puisque le Burkina Faso n’a pas connu la situation similaire que le Togo, il n’y a donc plus grande surprise de constater que la flamme de révolution qu’a voulu allumer nos opposants zélés s’est éteinte progressivement les mêmes jours.

Revenons un peu à la crise politique Togolaise. J’aurais voulu évoquer une certaine complaisance de l’opposition Togolaise et une mauvaise foi du président Faure comme titre de ce billet. Mais je risque d’écrire dans ce billet ce que les uns et les autres ont déjà écrit. Tenez par exemple ce billet ci.

La principale difficulté réside sur la mésentente autour de la rétroactivité ou non du mandat présidentiel si d’aventure, le parti majoritaire concédait une modification de l’article 59 de la constitution Togolaise. Limiter le mandat présidentiel à deux mandats comme l’avait prévu le constituant de 1990 mais ceci avec pour effet immédiat est et sera une pilule amer difficile à faire avaler au président Faure. La difficile concession autour de cette modification risque de nous conduire vers des échéances électorales violentes.

L’opposition Togolaise a besoin d’être renouveler dans tout son ensemble parce qu’elle est essoufflée et en manque de stratégie accru. Plus qu’une nécessité, c’est devenu une exigence si on veut véritablement construire le Togo. Ceci explique valablement cet échec cuisant des nombreuses tentatives à déclencher une certaine révolution ouagalaise au Togo.

Aussi, il faudrait soulever une mauvaise foi du président Faure qui joue avec cette question sensible de limitation de mandat. Oui, notre président est véritablement de mauvaise foi. Autrement, si ces nombreux accords notamment l’APG de 2006 (Accord Politique Global), les Accords de OUAGA et même, les dernières recommandations en date de la CVJR (Commission Vérité Justice et Réconciliation) avaient été mis en œuvre dans leur ensemble, ceci n’agiterai aucunement la classe politique à quelques mois des nouvelles échéances électorales.

Jeunesse

Il y a de ces leçons que notre jeune génération doit tirer des nombreuses erreurs de notre classe politique dirigeante. Qu’il s’agisse de l’opposition ou du parti au pouvoir, il faut retenir que ces dix dernières années ont révélés leur incapacité à asseoir une véritable démocratie et à définitivement mettre le pays sur la voie du développement.

L’idéal aurait été que notre jeune génération puisse contribuer elle aussi à la direction des affaires publiques. Qu’elle puisse elle aussi non pas contribuer, mais gérer elle-même directement les affaires publiques. User de ses longues années d’études universitaires, user de ses nombreuses expériences à l’étranger, utiliser de son savoir-faire pour développer notre pays. Oui, cet idéal est bien resté un idéal parce que la complicité passive et honteuse de nos intellectuels doublée de l’imbécilité grandissante du bas-peuple ne favorise aucunement une quelconque avancée.

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Contrairement à un ami et frère Tetenyon qui pense que tout ceci n’est que le résultat d’un manque d’ambition, lire ici, il serait plutôt loisible de remarquer que c’est notre sphère politique elle-même qui tue l’ambition de nous, jeunes gens. Le climat politique Togolais ne favorise aucunement l’extériorisation d’une quelconque ambition. Aussitôt, elle naît, aussitôt, elle meurt. Ceci s’explique par deux raisons :

Le sens de la contradiction que ne tolère aucunement le régime en place.

L’arbitraire de notre justice.

Il revient à notre jeune génération de définir les grandes orientations qu’elle voudrait avoir et faire perpétuer pour nos enfants et petits enfants. Personne n’est investit d’une mission messianique ou divine pour diriger un pays, pensons à construire nous-mêmes le Togo dès maintenant.

A très vite !


Silence, je parle !

Crédit image : quartierlibre.ca
Crédit image : quartierlibre.ca

Le souci est que nous autres jeunots de cette génération après l’effondrement du mur de Berlin, c’est que le régime cinquantenaire Togolais a complètement bouleversé nos habitudes. On a cette réserve que nos parents et d’autres peuples voisins n’eûmes tu et ne savent taire certaines choses pour ménager l’égo des gens. Le renouveau, ce régime cinquantenaire qui nous dirige a complètement changé nos habitudes au quotidien. L’opportunisme et l’arrivisme ont rendus certains hypocrites et tartuffes. L’intimidation et la crainte ont rendus d’autres faibles et désespérés. Nous souffrons cruellement à la fois d’exemplarité et de sincérité. Alors pour combler ce vide on se laisse aller à des jeux de mots comme « acte civique, notion de bien public, citoyenneté, émergence, vision. » Etc…

Je me suis laissé tellement emporter que j’en ai presque oublié de vous placer quelques mots de politesse. N’est-ce pas que quand on a mal, qu’on veut tout à la fois bien penser, bien sentir et bien rendre, on fait parler sa plume ? Passons…

Bien le Bonjour à vous chers lectrices et chers lecteurs.

Vendredi 15 Août 2014, il est 16h00min GMT, l’ennui mon fidèle compagnon me collant un peu trop, je décide de surfer un peu sur le net. Je n’ai pas eu le temps d’activer mes données mobiles qu’un sms mystérieux m’est parvenu. Un sms du troisième opérateur de téléphonie mobile, Moov, m’invitant à un Summer party, officiellement un Moov Summer Time to dance à 15h. Je me suis dit, même si je dois voir qu’une infime partie, allons-y, ça ne pouvait pas être pire que mon ennui.

Voulant donc casser avec la routine des dimanches soir ennuyeux, je pris mon téléphone et j’informai Cédric, un de mes fidèles amis, pour qu’il se joigne à moi. Le temps que je prenne une douche et que je sois dans l’embarras de quoi porter, il arriva. Vu que personnellement il m’est difficile d’exhiber mes caleçons fleuris sous des jeans rattrapés au genou avec des ceintures ( comme tous ces jeunes de la tendance hip-hop ) ou de porter de grosses chaussures fluo ( Timberland, Supra… ) et avoir du mal à soulever les pieds, mon embarras pour quoi porter a duré pendant un sacré temps. Ah ! Attention, avec les variétés de look que nous offre l’occident, que reprennent par mimétisme nos frères et sœurs, il est devenu plus que nécessaire de savoir quoi porter lorsque vous allez à ces trucs de jeunes. Une chose est sûre, tous les styles seront au rendez-vous, autant en avoir un. Ou bien ? Mais il fallait que je choisisse avec minutie, ma pauvre image d’étudiant juriste en dépendait.

Je me décidai enfin à une simple chemise blanche, à un pantalon noir et à une chaussure Air Max de couleur blanche. Cédric et moi, quittions donc la maison tout heureux d’humecter l’air frais de la plage, de profiter du spectacle des supposés « groupes de danse », bref d’avoir une soirée hors du commun. Hourra, hourra ! Ça sentait la distraction à fond.

Nous arrivions à la Plage en face de l’hôtel de la Paix (emplacement occupé dernièrement par les soûlards pour la fête de la Bière) vers 17h croyant que le décor serait planté depuis déjà deux heures. Erreur ! Il n’en était rien. Les organisateurs, avaient-ils perdus la notion du temps ? Me suis-je demandé.

Ces derniers réglages des Dj, ces one two test (testicule 1, testicule2), auraient fini par nous casser les tympans. Il fallait donc qu’on s’en éloigne. A défaut de voir le montage du podium, nous fîmes quelques pas dans le sable fin de la plage allant donc vers la mer. Nous y passâmes quelques minutes quand il commença à se faire un froid glacial.

N’ayant pas d’accoutrements adaptés, puisque n’ayant pas prévu qu’il ferait un tel froid digne de faire regretter la chaleur de l’Afrique à ces frères noirs qui partent vivre en Alaska, nous sommes revenus nous adosser au mur d’entrée qui nous donnait un aperçu du public et du podium. Et ceci jusqu’à ce que ces jeunes, cigarettes à la main, fumant comme une cheminée nous fasse regretter d’être venus à cet endroit de la plage. Nous sommes donc repartis vers le public pour éviter l’air embué de fumée qu’ils crachotaient ci et là.

Et si on rentrait ? Me lança Cédric. Oui, lui ai-je répondu. Nous sommes sortis de l’enceinte du spectacle, avons pris notre moto, prenant la voie en direction du boulevard du 13 Janvier, le boulevard de déckon.

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Mon téléphone commença à sonner quand nous étions au feu tricolore. Intrigué par les nombreuses vibrations qui s’en suivaient, j’ai décidé de me mettre sur le côté pour voir qui tenait autant à me joindre. Sans m’en rendre compte, je venais de commettre le péché de lex majesté ( en tout cas c’est ce que l’expression du visage du grand monsieur, tenant en main une kalachnikov semblait dire ) . Tout ensuite s’est passé si vite, de l’instant entre mon « allô, bonsoir boss » à celui de mon interpellation, de la descente de ma moto au « qu’y a-t-il monsieur l’agent ? » de Cédric, le colausse était en train de faire rentrer ma vieille Sanili ts-125-6 dans cette enceinte qui n’avait rien d’un commissariat. Le policier en faction venait ainsi de faire une bonne prise.

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J’étais confu, furieux et sur le point de lui refaire son cour de droit administratif s’agissant d’un de mes nombreux chapitres dont il se venterait en disant « tu penses que quoi, j’ai fait du droit administratif à l’école de police moi! », quand Cédric m’a laissé entendre que nous étions en infraction, semblerait que nous venons de stationner devant un commissariat.

Une infraction ? Où est le panneau indiquant un stationnement interdit ? Lui ai-je jeté à la figure. Le temps que je me retourne, l’agent en faction nous lançait « vous les jeunes là, vous pensez que vous connaissez tout quoi » « Mais monsieur, pourquoi vous nous arrêtez ? On ne faisait que… » Je n’ai pas eu le temps de terminer ma phrase que j’ai entendu « silence, je parle. C’est moi qui pose les questions ici » comme pour m’intimider. Je retins mon souffle un moment, laissant ce Hitler continuer sa fameuse explication. « Vous, vous ne savez pas qu’on ne stationne pas devant un commissariat ? ». « C’est ce que je vous dis souvent », rétorqua un autre agent sorti de nulle part, « ces petits d’aujourd’hui ne savent rien de la vie » J’ai eu envie de lui demander « vie et stationnement » quel est le rapport mais le côté rebelle de ma personnalité avait perdu les mots depuis qu’on lui a dit que devant les policiers Togolais il faut être docile pour éviter l’aggravation de sa situation. Ma gorge était donc nouée sans que je ne m’en rende compte.

Après moult concertation entre policiers, un troisième agent est venu vers nous en nous disant. « Les gars, donnez quelque chose. Sinon vous revenez demain avec 15.000fr »

Wow ! C’était donc pour ça ? Pour soutirer quelques billets aux paisibles citoyens, on érige une loi verbale comme quoi, stationner devant un commissariat de police c’était une infraction ? Ah ! C’est maintenant clair.

Le débat entre Cédric et moi se déclencha sur la possibilité de leur donner quelque chose ou non ? Si on leur donne quoi que ce soit, nous sommes des corrupteurs non ? C’est celui qui prend l’initiative de l’action qui corrompt ? Entre celui qui donne et celui qui reçoit. Qui est le corrupteur ? Ce n’est pas interdit par la loi, ça ?

Cet agent qui revenait de temps à autre vers nous, nous lançait un regard comme pour nous dire, décidez-vous vite.

Soulagée par notre conscience de ce que nous n’étions pas des corrupteurs, nous sommes finalement repartis après 3h d’attente et d’hésitation en leur lançant nous aussi ces regards inquisiteurs pour leur dire « Bande de corrompus que vous êtes ».

Bien à vous !


Guinée Equatoriale : yes we CAN 2015 !

Crédit image : SudOnLine.sn
Crédit image : SudOnLine.sn

Le refus du Maroc d’organiser le rendez-vous annuel du football Africain a donné des nuits blanches au président Issa Hayatou. Vous n’avez pas idée du nombre de coup de fil qu’il a dû passer.

Prologue :

Il passe un appel et ça sonne kriririkririri.

 

Crédit image : babnet.net
Crédit image : babnet.net

Issa : Allô Ali, vieux frère c’est comment ?

Gabon : Vieux frère ? Han… C’est qui même ?

Issa : C’est le président de la CAF. Je cherche…

Gabon : Euh… Attends. J’ai une télé qu’est-ce que tu crois. Désolé, j’ai un problème plus grave au pays. J’ai perdu mon acte de naissance. Je te contacte plus tard.

 

Il change d’interlocuteur. Ça sonne !

Nigéria : Allô ? Allô ? Who is that ?

Issa : Allô Jonathan ? C’est Issa Hayatou.

Nigéria : Ah ! Issa. Ça va ?

Issa : Oui et toi Jonathan ?

Nigéria : ça ne va pas hein. On a toujours pas trouvé les jeunes filles de shibock. Ça menace mon second mandat.

Issa : Ça c’est moins grave. Je cherche où déloger la CAN.

Nigéria : What ? Sorry oooh. We don’t want Ebola again. It was so difficult to shake it off. So sorry !

Issa : all right !

 

Il passe un autre appel.

Egypte : Hallô ? Hallô ?

Issa : Sissi ça va ?

Egypte : oui ça peut aller, tant que Morsi reste bien au chaud.

Issa : on peut mettre la Can au chaud chez toi ?

Egypte : ha non hein. Je ne veux pas de problème, moi. Tu veux que mes frères marocains aient une rancune contre moi ? Quand même. Faut chercher loin loin du Maghreb. Ici, la solidarité nous oblige à dire non !

Issa : d’accord.

 

Il ne faiblit pas. Il tente effectivement loin du Maghreb.

Afrique du Sud : allô ? Allô ?

Issa : allô Jacob ?

Afrique du Sud : oui. C’est qui ?

Issa : c’est moi Issa Hayatou. Je t’appelle pour voir si on peut organiser la CAN chez toi.

Afrique du Sud : tu n’as même pas pitié de moi ? Tu aimes les scandales hein ! Entre ma résidence privée et les problèmes avec les mineurs je ne sais plus où donner ma tête.

Issa : Jacob, je crois sérieusement qu’on peut s’arranger.

Afrique du sud : tu n’as pas fait la géographie ? Tu connais le nombre de la population sud-africaine ?

Issa : euh… Non !

Afrique du sud : voilà ! Désolé alors.

 

Il ne flageole pas. Il tente toujours. Cette fois loin du continent.

Issa : allô ! Tamim ?

Quatar : oui allô !

Issa : ça va ?

Quatar : oui oui. Tant que le pétrole continue de couler et que les américains nous laissent tranquille.

Issa : d’accord. Ça te dit de tester la CAN sur vos stades avant le mondial ?

Quatar : han ? La CAN où ? Mais, mais le quatar n’est pas un pays africain.

Issa : oooh zut ! J’avais oublié.

 

Crédit image ; babnet.net
Crédit image ; babnet.net

Il commence à se pâmer. Bon, sang ! Il doit bien avoir quelqu’un qui se fout des scandales sur ce continent. Il se ressaisit et se pose quelques questions. Ils ne veulent pas de scandales. D’accord ! Voyons voir qui aime les scandales. Lui, non. Lui, pas évident. Lui, il m’en veut toujours. J’annule ?

Bingo, j’ai trouvé. Il compose un numéro. Ça sonne !

 

Crédit image : africatime.com
Crédit image : africatime.com

Issa : allô ? Allô Teodoro ?

Guinée : oui Issa ! Moi-même je te cherchais.

Issa : ah bon ? Tu es au courant pour la CAN ?

Guinée : yes we CAN 2015 !

 

C’est ainsi que de fil en aiguille, le président de la CAF a réussi à déloger la CAN du Maroc en Guinée Equatoriale. Comment il a fait ? Suivez mon regard…

Tout ça reste pour l’instant un secret de polichinelle. Mais pas pour longtemps !

 

Bien à vous !


G20 : poutine pas trop team.

Crédit image : lemonde.fr
Crédit image : lemonde.fr

 

A la demande de la Première ministre d’Australie, Julia Gillard, lors de l’édition 2011 du sommet du G20 de Cannes, l’Australie a été désignée pour être hôte du sommet en 2014. C’est donc sans grande surprise que le sommet du G20 de 2014, la neuvième réunion du Groupe des vingt, a eu lieu à Brisbane, en Australie, les 15 et 16 novembre 2014.

L’occasion fait le larron.

Avant même son ouverture officielle samedi dans cette ville de l’est de l’Australie, et tout au long des deux jours de réunions, les pays anglo-saxons n’ont pas manqué une occasion de critiquer la Russie. Ces critiques de part et d’autre ont mis le président Russe dans une position très inconfortable. En effet, le climat politique international présageait un sommet sous tension à Brisbane. Alors même que l’Otan a confirmé la semaine dernière les affirmations de Kiev accusant la Russie d’avoir déployé des troupes et des équipements militaires russes dans l’est de l’Ukraine contrôlé par des rebelles prorusses, la Russie nie toute implication dans la nouvelle escalade des tensions dans l’est de l’Ukraine.

D’Obama à Harper, de Merkel à Hollande. M. Poutine ne pouvait que se sentir mal à l’aise. En effet, le président américain Barack Obama a évoqué « l’agression russe contre l’Ukraine qui représente une menace pour le monde ».

La chancelière allemande Angela Merkel a prévenu elle que l’Union européenne envisageait d’infliger des sanctions financières à de nouvelles personnalités russes.

Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, a été brutal. « J’imagine que je vous serrai la main, mais je n’ai qu’une chose à vous dire: vous devez partir d’Ukraine », a-t-il dit au président russe. Ce à quoi Poutine n’a pas manqué de répliquer. Sa réponse n’a pas été positive. M. Poutine a rétorqué en ces termes: « C’est impossible puisque les Russes n’y sont pas », selon un porte-parole russe.

Plus diplomate, François Hollande s’est dit prêt à poursuivre le processus de discussion initié début juin en Normandie avec les présidents russe et ukrainien et la chancelière Merkel, mais lors d’un entretien bilatéral avec Vladimir Poutine, il a ajouté une condition: « Que cela aboutisse ».

L’imbroglio autour de la livraison de deux porte-hélicoptères de fabrication française à la Russie n’a pas été évoqué par les deux dirigeants, a-t-on indiqué dans l’entourage du président français. Ce que le président Hollande lui-même a confirmé lors d’une conférence de presse.

Tout au long du week-end, il en a été ainsi les échanges entre M. Poutine et les autres dirigeants. Certains étant parfois plus directs.

Le président russe a notamment remercié le Premier ministre australien et hôte de l’événement Tony Abbott pour son accueil. Ce qui ne l’a pas empêché de lui griller la politesse en faisant sa conférence de presse avant celle de M. Abbott.

Dimanche matin encore, Etats-Unis, Australie et Japon se sont dits « résolus (…) dans l’opposition à la prétendue annexion de la Crimée par la Russie, et aux actions de déstabilisation (de Moscou) dans l’est de l’Ukraine » à l’issue d’une réunion trilatérale.

Toutes ces critiques ont emmenés le président Russe à quitter le sommet G20 de Brisbane plus tôt que prévu.

Un départ précipité.

Vladimir Poutine a quitté Brisbane dimanche dernier, un peu avant la fin officielle d’un sommet du G20 extrêmement tendu en raison des différends entre Moscou et l’Occident sur l’Ukraine, qui ont éclipsé les débats économiques des dirigeants des pays les plus puissants du monde. L’Iliouchine présidentiel russe a décollé aux alentours de 14H15 (04H15 GMT), peu avant la publication du communiqué final du sommet. Le président Poutine a justifié son départ précipité par un manque de sommeil. M. Poutine, d’ordinaire prompt à afficher sa vigueur physique et sa virilité, a expliqué avoir quitté le sommet de Brisbane bien avant ses homologues en raison de son besoin de sommeil.

« Pour aller d’ici à Vladivostok, il faut neuf heures d’avion, et encore neuf heures pour faire Vladivostok-Moscou. Ensuite, nous devons rentrer à la maison. Nous avons besoin de dormir au moins quatre ou cinq heures », a déclaré l’homme fort de la Russie à des journalistes russes.

Arrivé sur le tarmac avec le sourire et d’un pas alerte, Vladimir Poutine ne semblait visiblement pas fatigué, selon des images diffusées par les organisateurs du sommet. Il est même allé serrer la main de deux motards de son escorte et a posé aux côtés de membres du personnel de sécurité pour une photo souvenir, avant de monter dans l’avion.

Les raisons de ce départ véloce se trouvaient sans doute ailleurs.

Bien à vous !


Pour la patrie et la bravoure.

Patrieee

Bien le bonjour à vous chers lectrices et cher lecteurs,

Vous est-il déjà arrivé d’imaginer cette scène ? Vous vous réveillez tard un de ces matins où vous êtes restés longtemps sous la couette à cause de la fraîcheur. Vous regardez l’heure et vous vous voyez déjà en retard. Vous pensez à votre patron qui va vous crier dessus. Vous pensez à vos collègues qui vont rire de vous. Vous pensez à cette nouvelle stagiaire que vous zieutez depuis deux semaines en attendant de trouver la stratégie adéquate. Boom ! Après une douche rapide. Vous êtes maintenant en circulation, vous êtes un peu distrait par ces policiers qui cherchent un petit billet de 2.000f matin bonheur-là en confisquant des motos, vous regardez depuis leur bus ces étudiants rigolos qui lancent des mots corrodants aux passants, puis vous vous concentrez sur la voie pour éviter qu’un taximan clochard vous crache dessus, vous regardez de temps en temps dans votre rétroviseur pour détaler au cas où un de ces zémidjans soûlards voudrait vous envoyer au CHU Tokoin avec de multiples fractures. Puis vous entendez une sirène de loin, celle qui résonne et personne ne cède le passage. (Rien d’étrange. On est au Togo. Les actes inciviques ça nous connaît) A ce moment vous vous dites : c’est qui encore qui passe ? Un malade ? Un moribond ? Faurevi ou un de ces ministres ? (Il peut pas passer avant moi ou après moi, ce salaud ? Tsruuuuuu ! C’est pour ces derniers hein. Vous êtes compatissants quand même.)

Patriee

 

De la sirène au silence.

Puis le bruit du cornet augmente de plus en plus. Le moment de vérité se rapproche, vous allez découvrir si c’est un moribond ou un de ces ministres de la république qui passe. Vous voyez deux conducteurs de motards vous dépasser en faisant des acrobaties. Pendant que vous étiez occupés à vous serrer du bas-côté, vous entendez soudainement un bruit assourdissant : Gboummm !!! Vous sursautez tout comme les autres conducteurs, vous garez carrément sur le bas-côté du trottoir puis vous regardez devant vous pour voir ce qui se passe. Cette dame sur un zémidjan a eu la peur de sa vie et qui larmoie attire d’abord votre attention. (Oh seigneur ! Merci pour ma vie. Merci pour ce miracle. Pasteur tu avais raison. Ma belle-mère est vraiment une sorcière. Elle vient de tenter sans succès de me tuer.  Je verrais le soleil du 1er Janvier 2015. Wallaï !) Vous voyez votre entourage rigoler et vous vous dites dans votre tête : elle délire ou quoi ? Quittes là-bas sorcière-là ! Qui t’a fait quoi ? Tsuiip. Vous regardez plus loin et c’est à ce moment que vous constatez qu’un de ces gardes ministériel qui venait de vous dépasser se retrouve à terre.

Un de ces gardes qui vous dit de céder le passage lorsque des véhicules prioritaires passent. Il s’est passé quoi pour qu’il morde la poussière comme ça ? Vous êtes convaincu qu’avec ce contrecoup, le monsieur serait certainement dans un état grave, un état comateux. Vous le voyez déjà sur un lit d’hôpital. Ça n’arrive pas très souvent de voir de ces déboires des policiers fanfarons. Et aujourd’hui comme par hasard vous êtes aux premières loges pour tout constater. A brûle-pourpoint vous pensez à sa femme, à l’affliction de ses enfants, à la désolation des membres de sa famille et vous plongez dans une contrariété. La première partie des gnadoè commence. Vous apprenez qu’il avait brutalement freiné à cause d’une voiture qui aurait surgi de nul part. Sa moto aurait fait une roulade sur quelques mètres avant de stopper.

Effarouché par l’incident, votre premier réflexe vous conduit à sortir votre téléphone pour appeler une ambulance. Vous trouvez finalement votre téléphone.

Vous procéder comme suit :

Déverrouiller  >>> Téléphone >>> composer

C’est au moment de composer le numéro des urgences que vous entendez un tonnerre d’applaudissement. Vous hésitez un moment et vous vaticinez que le monsieur venait de se relever. Vous soulevez votre tête et vous le voyez piquer un sprint vers sa moto. Waouh ! Vous n’en revenez pas. Il s’est vraiment relevé. C’est un vrai colosse celui-là. Il n’était pas mortifiable un hercule comme lui. Vous radinez vers l’attroupement autour de lui pour voir dans quel état il est.

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Pour la patrie.

Sans quitter la scène du regard, vous plongez votre téléphone dans la poche. Inopinément vous la ressortez et votre doigt reste suspendu sur son tactile au cas où. Sur votre visage une expression abasourdie remplace l’inquiétude. Le type s’est relevé promptement sans se soucier de ses blessures, il s’est mis à courir derrière le convoi. Plus loin vous le voyez se dénicher un zémidjan pour continuer à assurer la sécurité de la personnalité qu’il protégeait.

Tout comme vous, l’assistance reste désarçonnée de voir les réactions du monsieur. Et la seconde partie des gnadoè arrive ! Il va où comme ça ? C’est un abâtardi ou quoi ? Au milieu de la foule vous entendez : laissez-le. Ces gars sont forts spirituellement. C’est vrai, c’est vrai. Ils connaissent beaucoup de féticheurs. (Comme-ci, ils en savaient vraiment quelque chose)

Patrie

 

 

De la bravoure.

Ces propos vous distrait un moment. Quinze minutes plus tard, votre hercule revient à pied. Calmement il relève sa moto sans jeter un regard à la foule qui l’entoure et qui scrute chacun de ses mouvements. Il la chevauche, la démarre et s’en va sans mot dire.

Ce n’est qu’un autre policier qui viendra quelques instants plus tard vers le lieu de l’accident pour constater les dégâts. Hélas ! Il ne trouvera pas l’accidenté mais seulement une foule en liesse pour témoigner de la bravoure d’un soldat anonyme de la république.

Bien à vous !


Maroc : tuera ou tuera pas ?

Crédit image : dzfoot.com
Crédit image : dzfoot.com

L’instinct de survie ne se manifeste pas seulement que sur le plan humain. Quelquefois il va bien au-delà et atteint des sommets imparables. Des sommets étatiques soucieux de se protéger et de protéger ses populations. Face à la menace de l’épidémie Ebola, le Maroc a opposé son refus d’organiser la Coupe d’Afrique des Nations en janvier 2015. La raison est toute simple, il y a un risque patent de transporter ce virus sur le territoire marocain et donc d’une infection à grande échelle.

Huuuum… En tant qu’amateur de football déçu, souffrez que ce ne soit que maintenant que je vous adresse mes cordiales salutations, chers lectrices et lecteurs. C’est l’émotion !!!

L’émotion d’un dilettante de football de ne pas pouvoir suivre un rendez-vous riche en secousses et en affolements. (Il sort d’où ce gardien ? Qui l’a mis dans les poteaux ? Sortez ce sorcier-là. Merde !) L’émotion de ne pas pouvoir crier Goaaaaaaal dans tout le quartier. (Torse nu et en petite culotte comme un fou) L’émotion de ne pas pouvoir vous produire un billet comme celui-ci. L’émotion de ne pas pouvoir insulter ces joueurs inféconds derrière sa télévision. (Tsruuuuu, qui l’a fait entrer sur le terrain celui-là ? Même ma grand-mère vieille de 90 ans aurait fait mieux) L’émotion de … Que sais-je encore ? Bon, ne perdons pas de temps.

 

Can Ebola

 

 

Ebola : Cet ennemi invisible qui fait peur.

Le summum de la protection de la vie ou le pinacle de la survie, comme le dirait l’autre, n’est pas discutable. De surcroît, quand il s’agit d’une situation de menace, d’effroi ou de phobie relative à une maladie à laquelle personne ne trouve un remède adéquat. (Bah, oui, dans ça, noir c’est noir hein ! Maghrébin ou Négro c’est pas américain donc ça meurt d’Ebola) Convenez donc avec moi que la maxime « prévenir vaut mieux que guérir »  doit y être pleinement applicable. Si on est d’accord, alors continuons…

A deux mois et demi du rendez-vous que tous les Africains attendent chaque année, se pose un vrai casse-tête pour la Confédération africaine de football. Coincée entre le report à janvier 2016 exigé par le Maroc, pays hôte, et la nécessité d’organiser la prochaine CAN en janvier 2015, la Confédération africaine de football ne sait plus où donner de la tête. Elle impose un ultimatum au Maroc, mieux elle tente de lui forcer la main. Mais ce qu’elle a oublié, c’est que peu importe notre origine, que nous soyons asiatiques, américains, européens ou africains, nous avons une chose commune à l’esprit, nous savons tous quelque part au fond de nous, dans notre conscience individuelle ou collective, c’est que la vie humaine n’a pas de prix. (Je ne parle pas de ces quelques djihadistes ou kamikazes qui se tuent au quotidien hein ! D’ailleurs, laissez ces comédiens.)

 

objection

 

Une décision indiscutable.

Tant attendue, la décision de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) est tombée la semaine dernière. Le Maroc, qui avait un ultimatum, a indiqué qu’il renonçait à l’organisation du tournoi final de la plus prestigieuse des compétitions africaines, la CAN Orange, tant que la CAF refuserait de la repousser à une date ultérieure. (Sans blague ! Ils ont vraiment tiré à terre.)

« Le Maroc qui avait émis une demande de report à la CAF à cause du virus Ebola, risque gros, des sanctions seront prises à son encontre et le pays risque d’être barré de toutes les compétitions continentales pour une durée allant jusqu’à quatre ans. »

Sérieux ? Quatre ans seulement ? Pas grave ! D’ici là, Ebola ne sera plus là et ils seront au moins vivants pour tenter de l’organiser de nouveau.

Trêve de plaisanterie. Vous voulez que le Maroc, Etat souverain, organise une compétition de gré ou de force. C’est ça ? Qu’il prenne le risque de voir infecter sa propre population volontairement. Qu’il prenne le risque de les voir se décimer sans rien pouvoir y faire. Qu’il rejoigne le « groupe des nations ébolistes ». Pour votre simple plaisir d’empocher des millions et des millions. Ou bien ?

Hum… Où est passée la souveraineté étatique ? Où est passée la compassion ? Où est passée la commisération ? Où est passé le respect pour la vie humaine ? (Eh Dieu, l’homme est mauvais dèh !)

 

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Eh, bah, messieurs de la CAF, vous êtes des assassins ambulants et déguisés. C’est maintenant clair ! A un crime contre l’humanité, le Maroc dit non. Et non c’est non ! Allez chercher vos complices ailleurs.

Bien à vous !


Rupture.

Crédit image : Styledevie.fr
Crédit image : Styledevie.fr

Et  se jeta dans mes yeux de la confusion,

Celle qui se présente et vous vide,

De tous vos mots de persuasion,

Laissant en vous submerger un sentiment livide.

 

De ne rien pouvoir y faire,

Réveillant en vous une profonde amertume,

Et faisant subitement taire,

Tous vos sens dans un déroutement unanime.

 

De l’obscur à l’incertain,

Votre petit monde s’effondre,

Sous le poids d’un abandon certain,

Et d’un lendemain funeste et sombre.

 

Alors je vis défiler devant moi,

Tous ces moments de bonheur,

Ceux qui réjouissaient mon émoi,

Et me rassuraient du doute et de la peur.

 

C’en est donc fini ? Tout ça ?

Me suis-je demander.

Non ! Je n’y crois pas.

Alors je me résigne à ne rien céder.

 

De lutter jusqu’à la fin,

Combattre inéluctablement la pénombre,

Guerroyer ce sentiment afin,

De retrouver le sourire des beaux jours dans l’ombre.

 

Mais jusqu’à quand ?

Pourrais-je nier mon désarroi.

Voudrais-je d’un sursis à exécution ?

Non, non, non. C’est décidé, Adieu effroi.


A toi inconnue.

Crédit image : lasenegalaise.com
Crédit image : lasenegalaise.com

A cette inconnue,
Qu’un soir j’ai vu,
Que je n’ai pas connu,
Parce qu’en moi, elle n’a pas cru.

Ce soir là, il sonnait minuit ,
Quand je fis un tour dehors,
Espérant chasser l’ennui,
Quand je tomba sur un trésor.

Qu’avait-elle lu,
En mes réactions ?
Qu’avait-elle su,
De mes intentions ?

Je ne le saurais guère,
Parce que cette chance,
Je ne l’ai pas eu, mais je gère,
Ma vie en espérant une danse.

Un autre soir où,
Je la verrai encore peut être,
Et j’enroulerai mes bras à son cou,
En espérant voir un sentiment réciproque naître.

Et ainsi pouvoir chaque jour la voir, la toucher,
Juste lui parler, la rencontrer.
Avec elle, passer un tout petit instant,
Avant que ne s’effrite le temps.

Souvent, brillent mes yeux,
De mille feux, et je ris,
Dans mon sommeil complètement heureux.
Le devrais-je seulement à mon esprit ?

Je me rends compte qu’elle s’amuse !
À hanter, et mes jours, et mes longues nuits,
Ô, imagination, invoque l’image de ma Muse !
Mais pourquoi un tel circuit ?

J’aimerais seulement ne pas me réveiller,
Regarder éternellement avec insistance son visage,
Que mes yeux ne s’en décrochent plus, restent éveillés.
Pour rendre longuement passionnant un tel mirage.

 


Une reconnaissance audacieuse de la Suède.

Crédit image : metronews.fr
Crédit image : metronews.fr

Il est des circonstances où la raison prend le dessus sur les intérêts, quels qu’ils soient. Elles sont rares voire rarissimes ces situations en ce XIXème siècle mais elles arrivent quand même. Tel est le cas de la Suède, le premier pays membre de l’Union Européenne à reconnaître l’état de Palestine. (Étrange n’est-ce pas ?)

D’autres pays européens ont reconnu l’Etat de Palestine, mais avant qu’ils ne fassent partie de l’Union européenne, comme la Hongrie ou la Pologne. (Mais depuis, plus rien hein !) Dans le monde, 135 pays au total, ont reconnu la Palestine. Ce n’est toujours pas le cas des Etats-Unis ni de la France.

Cette décision de la Suède semble à priori scandaleuse pour certains mais dans un monde où l’humanité y trouve encore sa place, elle a tout son sens. Cette date du 30 Octobre 2014, restera longtemps dans la mémoire de tout un peuple, de toute une nation et au-delà dans la conscience collective du monde.

La reconnaissance est un des critères indispensables d’affirmation de la souveraineté, qui permet de nouer les relations avec d’autres états, et créateur de droits et d’obligations internationales. En raison de ses nombreuses implications, la reconnaissance d’un nouvel état est difficile à octroyer même si l’état en question remplit les critères fixés par le droit international : un territoire, une population et un gouvernement effectif.

Ceci illustre bien la pénible situation dans laquelle se trouve un petit lopin de terre et une population depuis que le 7ème Congrès international sioniste a choisi le territoire Palestinien pour y créer un «Etat des Juifs».

Petit cours d’histoire.

L’injustice commise contre le peuple Juif entre la première et la deuxième guerre mondiale a prouvé à quel point l’être humain pouvait être effroyable et sans pitié. Les atrocités commises contre ce peuple ont conduit ces derniers à retourner à leur source, à leur origine. La décision prise de s’installer précisément sur le territoire palestinien n’a pas été hasardeuse. Elle est relative à deux situations :

– L’une s’expliquant par des convictions religieuses.

– L’autre s’expliquant par des facteurs idéologiques et politiques.

La montée de l’antisémitisme, déjà présent à la fin du XIXe siècle, jusqu’au paroxysme de la Shoah, a donné de l’ampleur au mouvement sioniste. La population de un (1) Juif pour dix (10) Arabes en 1918 passe à un (1) Juif pour (2) Arabes en 1948. Pourquoi ? Suivez mon regard…

Le Royaume-Uni qui administrait la Palestine depuis 1920 sous mandant de la Société des Nations (SDN), a fait face à des conflits de plus en plus violents entre Arabes et Juifs palestiniens, sans pouvoir concilier les deux parties. Il a dû finalement annoncé en février 1947 son intention de remettre son mandat à l’ONU. (Il a eu chaud, Lol !)

Le 29 novembre de la même année, l’Assemblée générale de l’ONU adopta la résolution 181 qui a prévu le partage de la Palestine :

– En un État juif et,

– En un État arabe.

Mais celle-ci ne sera jamais appliquée. Mais que dis-je, elle le sera partiellement.

Il faut rappeler que l’histoire a fourmillé de nombreux réveils de ce genre aboutissant à la création de nouveaux Etats ou à des frustrations qui dégénéraient en violence.

Tenez par exemple :

– Le démantèlement de l’improbable Empire austro-hongrois, aussi multiculturel qu’hétéroclite, qui est réparti entre sept Etats à la fin de la Première Guerre mondiale.

– La dislocation de l’URSS et l’accession à l’indépendance de la plupart des républiques la composant.

– L’éclatement de la Yougoslavie à partir de 1991 en plusieurs Etats-nations : Croatie, Slovénie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro, Macédoine, Kosovo.

– La réunification de l’Allemagne.

– Les mouvements séparatistes en Ukraine.

Le début d’un conflit israélo-palestinien.

L’indépendance de l’Etat d’Israël, « État juif » dans la Palestine, a été proclamée le 15 mai 1948 par David Ben Gourion (1886-1973). Cette proclamation déclencha la Guerre israélo-arabe au cours de cette année. Un exode massif des palestiniens s’opéra entre 1947 et 1950. On pouvait compter 700 000 à 750 000 personnes sur un total de 900 000, majoritairement vers la Jordanie, le Liban et la Syrie.

Depuis, sa création, l’histoire d’Israël et de ses voisins n’est qu’une suite quasi-ininterrompue de guerres ouvertes, de révoltes, d’actes de terrorisme, d’intifada, d’annexions, d’implantation de colonies, de tirs de roquettes, de représailles, de représailles anti-représailles, etc… (Bien triste tout ça !)

Ce qu’il faut comprendre.

Ce que les diplomates de l’ONU avaient oublié entre 1947 et 1948, lorsqu’ils ont permis la création de l’Etat juif, c’est que l’approbation et le ressenti des peuples ne se décrétaient pas. Que ce soit une organisation internationale comme l’ONU, un empire, une dynastie ou bien un régime totalitaire. Lorsqu’on redessine une carte de géographie sans l’assentiment des peuples, d’un jour à l’autre, ceux-ci se révolteront pour retrouver leur dignité qu’ils considéreraient comme bafouée. (Rien de bien surprenant hein ! C’est la fièvre du moment.)

Le moteur structurant de ces peuples révoltés et qui aspirent à l’indépendance peut être la langue, la religion, la culture ou un critère ethnique qui de surcroît, se transmet de génération en génération.

Ce qu’il faut retenir.

C’est une forme de romantisme appliquée à la géopolitique, à la nation : le nationalisme romantique où sont exacerbées les caractéristiques et l’histoire communes du groupe. Cette conscience qui vient de la cour, ce romantisme si prompt à séduire les foules après quelques beaux discours enflammés est à l’opposé de la raison, si longue à s’implanter (Cf. la construction de l’Union européenne) et qui est balayée à la première bouffée nationaliste.

On est très loin de l’universalisme en politique qui affirme que tous les groupes humains ont une nature commune et que par-delà les différences biologiques et culturelles, il existe une unité fondamentale du genre humain. C’est faux tout ça !

Pourquoi ? Regardez le monde par vous-même et déduisez !

En raison du véto des Etats-Unis au conseil de sécurité de l’ONU, l’Etat palestinien n’a toujours pas été accepté comme Etat membre de l’ONU. Mais toutefois une brèche s’est ouverte par une reconnaissance de l’UNESCO le 31 Octobre 2013.Depuis cette date, les Palestiniens peuvent se targuer d’une première victoire diplomatique d’importance: la Palestine fait désormais partie des 195 États membres de l’Unesco. La résolution d’admission a été votée lundi à Paris lors de la Conférence générale de l’agence par 107 voix pour, 52 abstentions et 14 voix contre. Elle franchit ainsi largement le seuil requis des deux-tiers de pays présents votants (les absents et les abstentionnistes sont considérés non-votants). Ne reste plus à la Palestine qu’à signer et ratifier l’Acte constitutif de l’Unesco à Londres pour rendre son admission effective. Une formalité a priori.

Crédit image : AFP
Crédit image : AFP

Sur les 173 pays qui ont pris part au vote, 107 – dont la France, la Chine, la Russie, le Brésil, l’Inde, l’Afrique du sud et la Belgique – ont voté pour; 52 – parmi lesquels le Royaume-Uni, l’Italie, la Pologne, le Danemark, le Japon, la Corée du Sud, l’Ukraine et la Suisse – se sont abstenus. Et 14 – dont les États-Unis, l’Allemagne, Israël, le Canada, la Suède et les Pays-Bas – ont voté contre.

A l’heure actuelle, il est difficile de concilier les deux parties puisque leur intérêts semblent contradictoire. Je n’entrevois donc que deux solutions possibles, faisant appel à la raison, pour y parvenir :

– Que les peuples israéliens et palestiniens (et accessoirement arabes) adoptent les principes de la laïcité, c’est-à-dire du vivre ensemble, dans le même Etat, la religion restant dans la sphère privée et la culture ancestrale remisée au second plan,

ou bien

– Que les Juifs, lassés de vivre dans une insécurité permanente, décident d’eux-mêmes de quitter Israël et rendant leurs terres aux palestiniens. (Chose improbable. Ne me crucifiez donc pas !)

Pourquoi une reconnaissance de la Suède maintenant ?

C’est l’épineuse question à laquelle il serait difficile de répondre. L’initiative a été saluée par le président palestinien comme « courageuse et historique » mais considérée « malheureuse » par Israël.

« Le gouvernement suédois a considère que les critères de droit international pour une reconnaissance de l’État de Palestine sont remplis : il y a un territoire, une population et un gouvernement. » C’est dans ces termes que la chef de la diplomatie suédoise Margot Wallström a motivé la décision de Stockholm, en ajoutant : « J’ai peur que [cette décision] vienne plutôt trop tard que trop tôt. »

Un motif de satisfaction pour l’autorité palestinienne. Le président Abbas a salué la décision de la Suède en la qualifiant de « courageuse » et d’« historique ». Un motif de mécontentement pour Israël. C’est une « décision malheureuse, qui renforce les éléments extrémistes et la politique de refus des Palestiniens », a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman.

En cette date du 3 Novembre, Israël a annoncé la construction de 500 logements.

L’Etat d’Israël existe depuis près de 66 ans et n’est toujours pas accepté par les peuples palestiniens et arabes. Et cela pourrait durer longtemps. Les Juifs, eux-mêmes, ont su être patients pendant XIX siècles, après avoir été chassés de Jérusalem par les Romains.(Cf. La Bible) Comment donc, dans la configuration actuelle de cette région du monde, redessinée en 1947 sans l’accord des deux peuples, réussir à assoir une paix durable ?

Bien à vous !